S’il est un secteur qui ne connait pas d’embouteillages, c’est bien le transport aérien. Rien à voir avec le transport terrestre, un mélange de taxis, bus tata, bus Dakak Dem Dikk, scooters, charettes, tricycles, cars rapides et clandos. Un cocktail que seuls des Etats-généraux peuvent réguler.
En ouvrant les travaux ce lundi, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a montré toute l’importance qu’il attachait au développement des transports mais aussi son impact dans l’économie nationale. Oumar Khassimou Dia qui présidait les travaux en sa qualité de directeur général des transports aériens a listé quelques points abordés : la gouvernance, le financement et l’ exploitation.
Pour les transports aériens, le directeur a évoqué du parachèvement de la fusion AIBD et ADS. Cela suppose l’harmonisation de la grille salariale. L’État va appuyer les Ads par rapport à certaines charges. Aibd Sa changera de mission afin de s’occuper des aéroports régionaux. Un consensus a été obtenu de ce point de vue.
S’agissant du patrimoine des ADS, on y trouve Yoff, les bâtiments et les terrains. Il faudra convoquer un décret compte tenu de la nouvelle vocation de l’aéroport militaire de Yoff même si des vols domestiques y font légion.
Ensuite pour l’Anacim et la météo, en une et unique entité, les désaccords persistent. Il y a une charte, un code de la météo. On s’achemine vers la conservation des avantages de l’Anacim et des acquis obtenus, mieux il est question de renforcer les moyens liés à la dotation.
Sur la situation du personnel, Oumar Khassimou Dia est revenu sur la question de la motivation, au risque de provoquer des départs de nombreux cerveaux. Un Fonds de Développement des Transports sera mis en place pour maintenir les cadres et limiter la fuite des cerveaux ( ministère des Transports Aériens et Anacim).
Une politique de formation destinée à renforcer les capacités des agents a été annoncée. Il y a le cas de l’indemnité de sécurité aérienne qu’il convient de budgétiser tous les mois. Etendre cela à tous serait une bonne chose. Une mesure qui n’agrée pas tous. Seuls les travailleurs de l’Aibd devraient être pris en compte. En termes de motivation, les acteurs ont fait des recommandations sur l’habitat social oeuvrant dans la sécurité et la sureté.
Le hub aérien dans l’exploitation porte sur le MRO, centre de réparation aérienne avec la construction d’ une nouvelle aérogare.
AIDB – 3 MILLIONS DE PASSAGERS PAR AN
Aibd, accueille 3 millions de passagers par année. On arrive à un seuil de saturation. On envisage une reconfiguration pour porter la capacité à 4,5 millions de passagers.
La question de l’actionnariat du personnel de l’As a été aussi prise en compte, des investissements importants sont attendus notamment avec la vétusté des équipements.
La réglementation d’Aibd comme zone publique constitue également un sujet sur lequel les acteurs ont planché : taxis, agents de change, un impact négatif auprès des touristes et de la destination Sénégal. Pour recouvrer la souveraineté pleine et entière, il faudra travailler beaucoup plus sachant que l’État ne dispose que de 34% du capital de l AS, le reste appartenant à la multinationale turque.
Enfin, des désaccords persistent sur le Handle : nettoyage des avions, les bagages, des prestations qui incombent aux compagnies.
A noter aussi que la compagnie Air Sénégal, doit payer d’importantes dettes auprès de l’Anacim, Aibd, Haute Autorité de l’Aéroport
L’État doit donc s’impliquer en appuyant son concours afin d’adapter la flotte existante, trouver de meilleures destinations.
Ibrahima DIOP