SENEGAL – HOPITAL DALAL JAMM / VERS LA CREATION D’UN CENTRE D’EVALUATION ET DE TRAITEMENT DE LA DOULEUR

Les douleurs quelle soient momentanées ou persistantes et parfois aiguises sont insoutenables pour le malade. Quelle soit transmise par blessure ou générée par un mal profond, la douleur est le symptôme le plus fréquent qui conduit au transfert du malade vers les structures hospitalières. Cet épineux problème prioritaire dans la prise en charge du malade fait l’objet d’une profonde réflexion à l’hôpital Dalal Jamm qui vise à créer une unité anti-douleur. Le projet semble ainsi bien ficelé, comme l’a révélé le Pr Sohibou Ngong, responsable du service de rhumatologie, dont l’arthrite a fait l’objet de débat en prélude à  la journée internationale célébré le mois prochain.

Les rhumatismes désignent un ensemble de pathologies touchant les articulations, les muscles ou les lésions et causant des douleurs souvent chroniques. Parmi celle-ci, l’arthrite, affection inflammatoire aigue ou chronique. Et si elle concerne plus de quatre articulation, on parle de polyarthrite. Cette manifestation clinique associée à de nombreuses maladies articulaires est dénommée arthrose dont les nombreux symptômes vont des pics de douleurs nocturnes, ou au réveil, à la fatigue chronique. La maladie peut se développer suite à un traumatisme physique, une infection ou une autre maladie latente. L’arthrite infectieuse est quant à elle causée dans la plupart des cas, par une ou plusieurs bactéries provocant l’inflammation qui, au fil du temps, dégrade la qualité de vie et rend certains mouvements du corps très difficiles. L’arthrite et ses manifestations ne doivent pas être confondues avec l’arthrose, qui se caractérise par des douleurs mécaniques dues à l’usure du cartilage.

La pathologie peut concerner, selon les personnes, les vertèbres cervicales, les lombaires, les mains, les genoux, ou encore les hanches. Cependant si elle est plus courante chez les personnes âgées, l’arthrose n’est  pas conditionnée par l’avancée en âge. En outre, le niveau de douleur ressenti d’une personne à une autre est très variable et n’est pas nécessairement lié au degré de gravité de la maladie. Des formes d’arthroses peuvent tout à fait être sans sympthômes manifeste alors qu’elles sont graves. Alors que chaque arthrite présente des symptômes spécifiques permettant de l’identifier et évolue de façon singulière et leur localisation sont variables d’une personnes à l’autre et en fonction des jours.

C’est contre cette maladie devenue endémique à travers le monde que l’Organisation mondiale de la santé a consacré la journée annuelle du 11 octobre. L’importance de ce moment de sensibilisation n’a pas échappé au service de rhumatologie de l’hôpital Dalal Jamm qui enregistre chaque semaine une centaine de patients.

Le Pr Sohibou Ndo Ndongo, responsable de ce département est le premier au front de la lutte contre cette maladie handicapante. Car elle affecte tout le système du corps humain et donne des douleurs extrêmes aux malades. Ici, a-t-il précisé, la prise en charge ne néglige aucun domaine. De l’échographie des muscles aux séances de rééducation, le malade hospitalisé est sujet d’un protocole de soins complets. La lutte concerne surtout la douleur qui est souvent aigue voire insupportable. De quoi même envisager selon le spécialiste, la création d’une unité anti-douleur au sein de la structure hospitalière qui entend franchir un autre cap dans sa capacité d’intervention. Bien équipé pour mener toutes les investigations médicales nécessaires, l’hôpital Dalal Jamm s’est déjà positionné en centre de réponse au besoin croissant de prise en charge des rhumatismes en général et de l’arthrose en particulier.

Cheikh Tidiane MBENGUE