ELECTION PRESIDENTIELLE DE FEVRIER 2024 / LE PARRAINAGE, UN EXERCICE PLUS QUE PERILLEUX

Plus de 200 candidats s’étaient donnés rendez-vous à l’ouverture de la campagne de parrainages, passage obligatoire instauré par le Président de la République, Macky Sall. Sans le dire, l’objectif était simple, éliminer les candidatures fantaisistes dans un pays qui compte plus de 250 partis politiques. Ce jeu de massacres a eu raison de partis traditionnels et de personnalités d’envergure. Cet exercice terminé, il restera le vrai saut d’obstacles à savoir le groupe des candidats appelés à solliciter le suffrage des sénégalais. Gageons que le filtre sera autrement plus sélectif. 

A ce jeu, le Rassemblement National  Démocratique formation chère au Professeur Cheikh Anta Diop, ne sera pas de l’épopée. Dans un communiqué parvenu à nos soins, Alboury Ndiaye, secrétaire général du Rnd et ancien candidat a vigoureusement  dénoncé cette  » vaste comédie politique » évoquant des ventes de parrainages. Qui disait qu’en temps de crise économique, les réflexes de survie poussent à tout. Mieux, Alboury Ndiaye parle « de feu de paille qui ne correspond nullement à la volonté du peuple ». Justifiant par la suite : » le Rnd est un parti qui croit à la vérité et ne peut rentrer dans ce jeu en demandant purement et simplement la suppression de cet exercice qu’il qualifié de perversion de la démocratie. » 

Alboury Ndiaye dira être en pourparlers avec d’autres formations politiques afin de créer une grande coalition qui portera sans qui viendrait en appoint au candidat épousant leurs idéaux. Qu’à cela ne tienne, les états-majors sont sur le qui-vive attendant tout sagement le dispositif du Conseil Constitutionnel, juge des élections et du contentieux électoral.

Au rayon des conditions que le Rnd soumettrait au candidat de leur choix figurera forcément cette option décriée par le groupe des recalés.

Ibrahima DIOP