Dr Safiatou Thiam, Secrétaire Exécutive du Comité Nationale de Lutte contre le Sida ( CNLS) a ouvert ce mercredi 15 octobre 2025 un atelier national de validation des Résultats de l’évaluation Genre dans la riposte Vih au Sénégal. L’objectif de l’atelier est d’analyser, valider et prioriser les résultats afin de renforcer l’intégration de l’égalité du genre dans la riposte nationale. Il ressort de cet atelier que malgré des résultats probants obtenus dans la lutte et la prévalence nationale (0,33%) un taux européen, des écueils d’ordre économique, sociologique plombe la lutte.
La féminisation du vih Sida est un fait surtout chez les moins de 15 ans. Les couches vulnérables restent les travailleuses du sexe, les hommes ayant des relations avec les hommes, les transgenres, les consommateurs de drogues injectables. Le Sénégal compte selon les chiffres 47710 patients souffrant de vih dont 45507 adultes. Parmi ces adultes, 25242 sont des femmes âgées de 15 ans et plus de 20266 hommes âgés de 15 ans. On compte 2203 enfants de moins de 14 ans vivant avec le vih.
Les zones frontalières du Sud et du Sud Est notamment les bassins aurifères sont les plus touchées. Dr Safiatou Thiam lors de son adresse à la presse dira qu’il s’agit de partager le premier rapport avec les acteurs chargés de gérer la lutte contre les inégalités. Inégalités de traitements et d’accès aux soins en raison de la situation géographique, du manque de moyens et suivi sans compter les pesanteurs sociologiques. La vulnérabilité des femmes est un obstacle en termes de pouvoir décisionnel, ajoutera Dr Safiatou Thiam.
L’occasion pour la patronne de la lutte de mettre en lumière le faible accès aux soins de santé. Un petit bémol toutefois concerne l’amélioration de l’accès des femmes aux soins dans la transmission de l’information à leur conjoint et à leurs frères. Une action qui réduit tant bien que mal les inégalités.
Enfin, la Secretaire Exécutive du Cnls a expliqué que l’approche fondée sur le genre est une priorité surtout que Onusida a mis en place des ressources. Il y a plus de femmes infectées pour plusieurs raisons : mariages précoces, cas d’excisions…ce qui occasionne des difficultés à rester à l’école. Cette situation les rend vulnérables. Les femmes ne rechignent plus à se faire dépister ce qui se répercute après sur les hommes. La nouvelle approche annoncée par Dr Safiatou Thiam fait que le médecin cherche à trouver des solutions lors de consultations avec des tests sur le sida, l’hépatite B, la tuberculose.
Ibrahima DIOP