Il s’agit du premier et grand projet du nouveau gouvernement au regard de la vision Sénégal 2050. Soulager cet axe qui bientôt comptera plus de 11 millions d’habitants. L’eau coulera à flot et en abondance pour le plus grand bien des agriculteurs et des populations.
C’est le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) par le biais de son Directeur géneral, Babacar Gningue qui a salué jeudi dernier lors de la signature de convention avec la société chinoise « les efforts destinés à approvisionner de façon pérenne en eau les populations ». 80% des activités économiques nationales y sont concentrées. Des Niayes en passant par l’axe de Mbour, Thies jusqu’à Touba, le projet est d’une importance stratégique et va faciliter l’accès de ces localités à une eau potable à des cout abordables. Un impératif national dira t-il. Pierre angulaire du règlement définitif de la question de l’eau au Sénégal, on ne peut qu’espérer une exécution réussie après les études techniques réalisées et dont China Power par le biais de sa filiale Synohydro va conduire les travaux. Fonsis se chargera de lever les fonds. Il sera signé après validation, un contrat d’achat d’eau par la Sones.
165000 M3 d’eau sortiront de cette autoroute de l’eau. En termes de défis, il y a ceux liés aux délais d’exécution, du respect des procédures entre autres. Ce projet aussi permettra d’impliquer le secteur privé national longtemps mis en rade.
Pour Abdou Niang, directeur général de la Sones, il s’agit d’un contrat garanti par l’État en tant que solution structurante, une urgence impérieuse. Ce projet prendra du temps compte tenu de la lourdeur des investissements. Le déficit en eau fluctue entre 20000 -110.000 M3. Le Sénégal dispose de 2 principales ressources souterraines : Djogo comme champ et la zone de Thienaba.
Une aubaine pour les agriculteurs de ces localités faisant dire à Dr Alpha Ba, secrétaire d’État aux coopératives et à l’encadrement agricole, qu’il s’agit d’une réponse concrète par rapport aux défis. Les ressources en eau se chiffrent à 35 milliards M3 dont les 90% sont utilisés par l’agriculture, précisera Dr Alpha Ba. Le Sénégal perd aussi 24 milliards M3 d’eau pour non maîtrise. C’est un acte de souveraineté en phase avec la création de champions agricoles.
Enfin, Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a mis en exergue la résilience des populations victimes des intempéries de ces derniers jours. « L’eau doit nous aider à porter notre développement. Avant il y avait un projet Canal du Cayor qui malgré la volonte politique n’a pas prospéré. Parlant de Synohydro, le ministre de l’Hydraulique précisera que c’est la seule entreprise qui remplissait les conditions d’exécution et en respect des délais. Il a aussi évoqué des réserves découvertes à Malem Hodar et à Bakel comme champs captant des projets porteurs surtout avec les mares et marigots. Le barrage de Sambagoudou dans le cadre de l’Omvs avec les pays tiers a fait l’objet de relance pour renforcer encore les ressources propres.
Ibou DIOP
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