A peine élu, Mr Bouba Sampil, le nouveau Président de la Fédération guinéenne de football, s’est inscrit dans une logique de réconciliation tendant à réunir la grande famille du Football guinéen. Les défis sont là, le mandat olympique qui lui donne carte blanche durant quatre années, semble court au regard des nombreux chantiers aussi prioritaires les uns, les autres. Le premier qui pointe à l’horizon est la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se déroule actuellement du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire. Autant dire que la période de grâce à peine consommée, il faudrait se lancer dans cette aventure continentale avec l’ambition d’honorer et de redonner confiance aux acteurs appelés à défendre les couleurs nationales. Dans cette interview exclusive qu’il a accordée à 116poste.com à l’issue de sa rencontre avec le Président de la FIFA, Monsieur Gianni Infantino à Abidjan, le nouvel empereur du sport roi Guinéen, le Président Bouba Sampil affiche sa volonté d’œuvrer dans le sens du rassemblement en gommant toutes idées d’antagonismes et son engagement à servir la nation Guinéenne. Entretien !
Monsieur le Président, vos premiers mots en tant que nouveau Patron du Football Guinéen ?
Je mesure l’ampleur de la tâche et les défis qui nous attendent. Désormais, il n’y a plus de G47, il n’y a plus de collectif de clubs, il n’y a que le G69 composé des Membres bona fide de notre Association Nationale car, aucun comité Exécutif, ne peut mener à bien le développement et le progrès de notre football sans une synergie d’efforts entre toutes les composantes de notre grande famille du football.
Vos pensées à l’endroit de vos adversaires ?
Je tends la main fraternelle à mes concurrents qui ne sont pas mes adversaires mais plutôt mes compagnons au service du Football Guinéen, à mes sœurs et frères et présidents et membres de clubs, Associations affiliées pour qu’ensemble, nous puissions transcender nos différences pour sauver l’essentiel et matérialiser notre slogan de campagne à savoir, refonder le Football Guinéen dans l’union, l’entente et la cohésion. Comme tout processus, il s’agit d’un facteur d’enrichissement réciproque. C’est dire qu’il n’y a ni vainqueur ni vaincu, le seul vainqueur étant le Football Guinéen, la seule victorieuse, c’est la jeunesse Guinéenne, la seule bénéficiaire, c’est la Nation Guinéenne.
Les premiers chantiers de votre mandat à la tête de la Féguifoot ?
Ils sont nombreux et énormes. Mais, convaincu que je suis, d’être le Président de tous les membres actifs du football Guinéen et non d’une partie des membres de ce football, je réaffirme la ferme volonté de mon équipe à travailler avec toute la famille du football, sans exclusive aucune, pour initier et mettre en œuvre les programmes de développement et particulièrement, le Programme FORWARD de la FIFA dans l’intérêt exclusif de notre Association Nationale. Nous n’avons pas le choix que celui de l’impérieuse nécessité de combler l’immense retard que notre Association Nationale a accusé par rapport aux autres Associations Nationales Africaines dont les multitudes projets FORWARD bénéficient de nos jours à des milliers de jeunes du continent. C’est le lieu et le moment d’exprimer notre profonde reconnaissance et gratitude infinie à la CAF et la FIFA, pour leur accompagnement, leur expertise avérée et leur constante sollicitude afin que la crise qui a longuement miné notre football soit jugulée.
La Guinée de nouveau sur les rails, l’amorce d’un nouveau départ ?
Nous réitérons notre indéfectible soutien au Président de la CAF Patrice Motsepe et au Président de la FIFA Gianni Infantino pour leurs œuvres gigantesques accomplies pour changer positivement le visage du football dans le monde et particulièrement en Afrique. Nécessitant de sa part ces propos, nous nous engageons à promouvoir et développer le football guinéen conformément à la politique sportive du CNRD et du Gouvernement, sous la conduite éclairée du ministre des Sports, Lansana Bea Diallo.
À travers le ministre des Sports, nous tenons à remercier le Premier ministre, Dr Bernard Goumou, le ministre Secrétaire général à la Présidence, le Général Amara Camara et leurs collaborateurs pour les efforts fournis dans la résolution de la crise qui minait notre Association.
Le Département en charge des Sports, notre tutelle administrative, qu’il dirige avec humilité trouve en nous, des partenaires engagés et résolus pour la refondation de notre football dans l’union, l’entente et la cohésion.
La plainte brandie devant le Tribunal Arbitral du Sport, au rang des oubliettes?
Exactement, je vous informe que Mr Mathurin Bangoura a effectivement retiré sa plainte. En tant que premier dirigeant du Football, je l’en remercie pour cet esprit de responsabilité et de paix dans l’intérêt du Football Guinéen.
A la veille de la CAN 2024, quels sont les objectifs du Sily National ?
Les défis qui se posent sont énormes et nous sommes déterminés à les relever dans l’intérêt exclusif de notre jeunesse sportive. A commencer par la mise en œuvre des jalons indispensables pour notre participation honorable à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations Côte d’Ivoire 2024.
La bonne gouvernance sera-t-elle au rendez-vous de votre action ?
La bonne gouvernance administrative et financière de notre association nationale, les réformes structurelles de nos compétitions, la culture du sponsoring et du marketing au sein de nos clubs, la procédure du système d’octroi de la licence-club, l’arbitrage, la promotion et la professionnalisation du football féminin seront érigés en super priorités. Tout comme la formation des médecins sportifs, les relations de travail avec le ministère des Sports constituent également le sacerdoce du Comité Exécutif.
Votre dernier mot
Je profite pour remercier et féliciter l’équipe sortante du Comite de Normalisation avec à sa tête Mme Sy Mariama Diallo, pour le travail colossal abattu qui a conduit à la conclusion heureuse du processus de normalisation que nous connaissons aujourd’hui malgré le climat d’incompréhension qui a caractérisé l’ensemble des acteurs que nous sommes. Nous mettrons également tout en œuvre pour éviter à notre Association Nationale un nouveau CONOR qui est souvent l’expression de la violation répétée des textes qui nous gouvernent.
Propos recueillis par Ibrahima Diop
