DE LA MAROCANITE DU SAHARA / UN LIVRE BLANC AUX FINS D’ECLAIRAGE

Le Sahara marocain depuis la nuit des temps, cette vaste étendue de 266.000 km2 entre Tarfaya au Nord et le Cap au Sud, est l’objet de litiges opposant le Maroc dont les revendications sont plus que légitimes à l’Algérie via le Front Polisario. La fin du protectorat français en 1956, a vu le Maroc œuvrer pour le retour à la mère patrie de cette région riche à coups de milliards de dollars d’investissements. Le livre blanc publié en Juin 2023, retrace aussi bien les origines jusqu’à la situation actuelle. La Marocanité du Sahara, une réalité puisque 163 Etats ont reconnu la souveraineté marocaine soit 85% du total. Preuves des assertions, lorsque de hauts dignitaires dont l’ancien président Ahmed Ben Bella, figure historique et emblématique de l’Indépendance soutient cette thèse sans ambages, la prétention marocaine. Il sera suivi par l’ancien secrétaire général du Front de Libération Nationale, Amar Saadani et l’ancien ministre de la Défense, le Général, Khaled Nezzar.

20 Novembre 1975, la Marche Verte et les résultats sur le terrain

 L’objet de la marche était pacifique puisque 350.000 citoyens marocains, en route vers le Sahara, revendiquent la libération de cette portion du territoire chérifien. Le Mouvement Polisario, obéissant aux ordres d’Alger, s’oppose fermement à la volonté marocaine de développer son territoire et de garantir l’équité territoriale. Faire des provinces du Sud, des zones de développement de sorte que Laayoune ou Dakhla soient des pôles économiques viables à l’image de Tanger, Marrakech, Casablanca. Hélas, le règlement diplomatique visé par sa Majesté Mohamed VI, n’emporte pas les tenants de cette issue puisque le processus onusien recommande l’autonomie pure et simple de la dite région.

Un des moments forts de l’histoire aura été le discours prononcé par sa Majesté, Feu, le Roi Mohamed V, devant des populations venues faire allégeance : « le retour de notre Sahara dans le cadre du respect de nos droits historiques et selon la volonté de ses habitants. »

En 1963, l’inscription du « Sahara espagnol » est inscrit sur la liste onusienne des « territoires autonomes » constitue déjà une victoire en soi.

Le 16 décembre 1965, l’Assemblée Générale des NU, adopte la résolution 2072(XX) intitulée « Question d’Ifni et du Sahara Espagnol » par laquelle, elle demandait à l’Espagne de mettre fin à sa colonisation sur Ifni et le Sahara et d’engager des négociations avec le Maroc qui à l’exclusion de tout autre Etat ou Mouvement à revendiquer ces 2 territoires. Un fait majeur rappelé par le Maroc, lors des discussions du Rapport du comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’Indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (New York 1964-1967) par l’Assemblée Générale à sa 19 éme session.

Le 10 mai 1973, le Maroc avait appuyé la création du Mouvement de Libération sous le leadership de Sidi Brahim Bissiri en soutenant les manifestations du 17 juin 1970 coordonnées par lui.

Par le traité de Fès, l’Espagne rétrocède Sidi Ifni au Maroc mais refuse d’en faire autant pour le Sahara, afin d’en faire une terre espagnole par le truchement d’un référendum qui n’a jamais été organisé.

L’Union du Maghreb Arabe, un projet mort-né

Le partage du Sahara avait pour objectif d’unir les Etats de la région. La Mauritanie et le Maroc avaient convenu d’un partage ayant requis l’accord d’Alger. Le partage d’un territoire étant tout à fait et reconnu par le Droit International en tant que tel. La volte-face de dernière minute remet en cause cet accord puisque l’Algérie finit par masser des milliers de soldats anéantissant l’édification du Grand Maghreb.

La décentralisation et le respect de l’identité culturelle

La politique de décentralisation initiée par Rabat était conçue de sorte à assurer une large autonomie en tenant compte des spécificités culturelles, a été une grande inspiration. Le principe de l’autodétermination tout en restant attaché au Maroc offrait une occasion de montrer ses nobles aspirations. Il est laissé aux populations, la liberté d’élire leur parlement régional d’où est issu le gouvernement régional. Les populations ont également leur propre système judiciaire non sans être en conformité avec les lois et règlements en vigueur dans tout le royaume.

A sa naissance, le Front Polisario visait à libérer militairement  le Sahara de la domination espagnole. La question qui se pose est de savoir pourquoi ce revirement puisque le bienfaiteur d’hier est érigé en ennemi d’aujourd’hui?

Preuve également de la générosité dont Rabat a fait preuve, ce depuis 1988, lorsque Feu le Roi Hassan II eut à élargir de nombreux cadres du Polisario lorsqu’ils se sont engagés à revenir à la Mère patrie.

Les bons points du Maroc

En 1991, une mission des Nations Unies met en place l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) dont le siège est à Laayoune. Il est vrai dès 1981, lors du Sommet de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) à Nairobi, feu le Roi Hassan II, a proposé ce dit référendum afin de régler la question du Sahara Occidental. Il s’en est suivi un blocage systématique d’Alger qui proposa ni plus ni moins au Maroc d’engager des négociations directes avec le Polisario. Un diktat de plus venant de l’Algérie.

En 2007, le Maroc a déposé cette initiative des Nations Unies en vue de régler la question dans lequel, il garderait les missions régaliennes en tant qu’Etat central et laissant l’habitat, la santé, l’éducation, l’emploi, le sport, la protection sociale  à la région. Ces compétences transférées à la région, le Sahara disposera des ressources financières à son développement. Ce sera également les revenus de l’exploitation des ressources naturelles affectées à la région, les revenus des ressources situées dans la région et perçues par l’Etat, les revenus provenant du patrimoine de la région…Le Sahara Occidental sera aussi doté de son Parlement issu d’élections libres garantissant l’autonomie de la région. Il en est de même pour la Justice.

Crédibilité du Plan, Approbation par les Usa et Ouverture de Consulats à Laayoune

 Ce plan de grande inspiration a obtenu le soutien de nombreux Etats. Le 20 Décembre 2020, à l’image des Usa, d’autres pays et non des moindres  emboitent le pas à la Première Puissance de la planète : France, Espagne, Allemagne, Pays Bas, Belgique, Serbie, Roumanie, Portugal, Hongrie reconnaissent le  Sahara Occidental et ouvrent des Consulats à Dakhla et Laayoune. 

163 Etats reconnaissent la Marocanité du Sahara soit 85% du total

Le Polisario, un grave problème de Reconnaissance doit savoir raison garder. Ce groupuscule à la solde d’Alger, faute de moyens juridiques a fait de la lutte armée son quotidien oubliant que les problèmes se règlent par les négociations et se fondant sur le droit international.

C’est ainsi qu’en 1975, 163 Etats ont reconnu la Marocanité du Sahara soit 85% du total. La capitale Rabouni près de Tindouf sert de quartiers pour les dignitaires attendant toujours les directives d’Alger sachant que pour une question d’affirmation, l’Algérie fait tout pour imposer ses vues et asseoir son hégémonie.

Ben Bella, ancien président de l’Algérie et sa position officielle

Lorsqu’un ancien président de la République et de surcroit apôtre de la libération nationale, s’exprime, ses propos ont un caractère plus qu’officiel. C’est arrivé lorsqu’en 1985, feu le Président Ahmed Ben Bella, figure historique et emblématique disait : « le Sahara occidental est marocain ». Il en sera de même lorsque le puissant Général, ancien ministre de la Defense, Khaled Nezzar, tenait les mêmes propos. Idem pour l’ancien président de l’Assemblée Nationale Populaire et ancien secrétaire général du Front de Libération Nationale qui soutenait : « historiquement, le Sahara est marocain et que les dirigeants algériens ont versé des sommes colossales au Polisario au lieu de développer leur propre pays. L’aveu est la reine des preuves dit-on qui plus est lorsqu’ils sont faits sans contraintes ni manœuvres.

Enfin, dans l’histoire, du Roi Mohamed V à sa Majesté le Roi Mohamed VI en passant par le Roi Hassan II, le Maroc a toujours été pour le raffermissement des liens fraternels avec l’Algérie même au plus fort de la lutte pour l’Indépendance lors de la colonisation française. Le dernier en date est l’œuvre de sa Majesté, le Roi Mohamed VI, à la fête du Trône, le 30 Juillet 2022.

Une dynamique de développement impulsée

 Depuis 1975, le Maroc est le premier employeur et le premier investisseur. Normal celui qui est propriétaire a vocation à développer son terroir au nom du droit de propriété. Sur la base de cela, le Maroc a investi plus de 7 milliards dollars Us dans le cadre de la solidarité entre les régions au nom du principe d’équité territoriale. D

Entre 19756-1975, 120 milliards Dollars Us ont été injectés dans les infrastructures :

Télécommunications, communications, santé, éducation, santé, logement, électricité, eau.

2013 a marqué un tournant avec le lancement du Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud pour une enveloppe de 7 milliards dollars Us. Conséquences de cette politique, le Produit Intérieur Brut a atteint 5000 dollars Us par an. Alors qu’au même moment, la région Casablanca-Settat atteignait 42323  dollars Us. Il est vrai les provinces du Sud disposent d’atouts remarquables à savoir des Pme/Pmi, l’hôtellerie, le tourisme. Des atouts qui ont attiré des banques internationales venant d’une trentaine de pays. Qui dit investissements étrangers de cette nature dit ipso facto reconnaissance de la Marocanité du Sahara. Mieux, le Congrès américain grâce à cette reconnaissance a octroyé au royaume une assistance applicable au Sahara.

Place de l’homme dans le développement

Les populations sentent et vivent leur appartenance au royaume pleinement. C’est en cela qu’elles participent à la vie politique. Nous en voulons pour preuve leur participation aux jougs électoraux. Lors des dernières consultations nationales, le taux de participation de régions comme Laayoune-Sakia EL Hamra était de 66,94% contre Casablanca –Settat 41%, Oued Dahabb        Gelmin 63,76%.

Au plan humain, les chiffres publiés par l’Indice du Développement Humain du Pnud se passent de commentaires : 0,384 en 1980 à 0,576 en 2004 contre  0, 643 en 2014 correspondant  à la moyenne nationale.

La situation actuelle et les 3 Discours historiques de sa Majesté, le Roi Mohamed VI

Aussi simple que cela puisse être, sa Majesté, le Roi Mohamed VI, dans 3 envolées à rassurer et confirmé ce que l’on savait déjà : « le Sahara fait partie intégrante du royaume et constitue un lien historique entre le Maroc et le reste du continent africain. La marocanité du Sahara est une vérité aussi pérenne qu’immuable. Elle ne souffre de ce fait d’aucune contestation d’abord, parce que la légitimité de notre cause est validée par les annales de l’histoire, ensuite, parce que cela est le vœu profond et le souhait ardent de la population sahraouie. Enfin, parce qu’une reconnaissance  internationale d’envergure vient d’être entérinée. Grâce aux grands projets, les régions sont devenues désormais un espace ouvert aux opportunités de développement et une plateforme propice à l’investissement national et étranger. La défense de la marocanité se déploie selon une approche procédant d’une vision intégrée qui joint l’action politique et diplomatique visant la promotion du développement socioéconomique et humain de la région.

«  A travers l’histoire, le Sahara marocain a constitué, un lien entre le Maroc et sa profondeur africaine sur les plans humains et économique. Ces discours ont été prononcés aux dates suivantes lors des célébrations de la Marche Verte ; le 6novembre 2021, 2022 et 2023.

Sa Majesté dans sa quête de poursuivre et de consolider les relations historiques avec l’Afrique et conformément à sa vision soutient : « je réaffirme ma détermination à ériger le Maroc en acteur clé de la construction de l’Afrique de demain… Les provinces du Sud deviendront progressivement un hub africain incontournable. Elles sont appelées à innover en matière de conception et de réalisation de projets de développement locaux et ce en consolidant les différents atouts dont elles bénéficient. …Les provinces du Sud pourront contribuer à la réussite des transitions économiques, écologiques et digitale. »

Avec des investissements colossaux dépassant les10 milliards dollars Us, le taux de croissance y atteint des niveaux élevés au point de dépasser les grandes métropoles. Voir Laayoune, Dakhla en plein essor est le signe annonciateur d’une réalité que les actes et faits posés par le Maroc sur cette terre qui lui appartient. De ce point de vue, ni la clameur, ni les vociférations encore moins les provocations ne sauraient remettre en question. Au nom de quoi !

 Ibrahima DIOP