DIOURBEL / LA REDUCTION DE LA MORTALITE MATERNELLE ET NEONATALE PREOCCUPE LES ACTEURS SANITAIRES

Réduire la mortalité maternelle et néonatale au niveau de la région de Diourbel. La résolution de cette problématique préoccupe de plus en plus les acteurs sanitaires de la localité surtout que c’est l’une des régions les plus touchées par cette situation avec un taux de décès maternel dénombré à 200 pour 1000 naissances vivantes. La question a été soulevée hier par le Dr Mamadou Dieng, Directeur régional de la santé. C’était lors d’une rencontre avec le réseau des journalistes s’activant dans le secteur de la santé

Dans un entretien accordé à la presse dans le cadre de la promotion de la SRMNIA N, une stratégie mise en œuvre par la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME) en partenariat avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), le Dr Mamadou Dieng, Directeur régional de la Santé de la est revenu sur les 507 942 femmes en âge de reproduction (FAR) dénombrées alors que les grossesses attendues sont estimées à 80 457 dont 13 678  dites “à risque”. S’expliquant sur cette question, le toubib a fait état du taux “élevé” de la mortalité maternelle dans cette région qui est causée entre autres par la faiblesse des consultations prénatales (CPN) et de certaines interventions. Rien qu’au premier trimestre de 2024, seules 42%  des femmes enceintes sur les 90 % ciblées ont pu respecter les consultations. Le médecin de renseigner également que sur 100 femmes en état de grossesse seules 22 respectent leur rendez-vous avec la sage-femme au cours des trois premiers mois. Mais ce qui est plus grave seules les 16 femmes suivent les 8 rendez-vous avec la sage-femme. D’où la nécessité d’une véritable campagne de sensibilisation. Car toujours toute négligence de ces consultations médicales sont susceptibles pour les femmes de développer des complications au cours de leurs grossesses.

Le médecin a aussi évoqué des pesanteurs socio-culturels et religieux, l’accessibilité géographique et financière, la peur de déclarer la grossesse lors des trois premiers mois entre autres questions font que les femmes ne fréquent pas les structures de soins. Il n’a pas omis de souligner  des améliorations à faire  au niveau de la disponibilité des médicaments et d’autres paquets de services qui doivent être offert pendant les consultations prénatales et postnatales.

Argumentant sur les performances en santé de la reproduction à accroitre dans la région de Diourbel, le directeur régional de la santé préconise d’inciter les femmes enceintes à fréquenter très tôt les structures de santé, à prendre les médicaments qu’on leur prescrit pendant la grossesse et à suivre régulièrement leurs visites prénatales.  Par rapport au nouveau-né, il a suggéré aux parents d’éviter les pratiques de sevrage et d’allaitement consistant à  donner tardivement le sein au bébé. Ce qui peut provoquer une hypoglycémie. La nécessité aux parents de veiller à ce que le bébé reçoive sa dose de supplémentation en vitamine A et le respect du calendrier de vaccination font également partis des conseillers du médecin à l’endroit des parents. 

Abdoulaye SIDY