Coup de théâtre au Sénégal. L’Assemblée nationale a adopté ce lundi 5 février la proposition de loi de reporter la présidentielle au 15 décembre 2024 et celle de laisser au pouvoir le Président sortant jusqu’à l’entrée en fonction d’un nouveau Président. Le vote de ce projet de loi s’est déroulé dans une ambiance électrique après que les députés de l’opposition ont été évacués manu militari par les gendarmes de l’hémicycle. Au finish, le projet de loi a été adopté à 105 voix pour 1 contre.
L’élection présidentielle au Sénégal qui devrait se tenir le 25 février est reportée jusqu’au 15 décembre 2024. Une décision en effet qui ne semble pas plaire. Car, c’est dans une ambiance électrique que les députés de l’opposition ont été évacués manu militari de la salle pour que le projet de loi soit adopté. Par conséquent depuis 48 heures plusieurs manifestations ont été constatées à travers différentes localités du pays. Et devant une telle situation, les cours des écoles publiques-privées du primaire et secondaire sont suspendus, l’internet mobile coupé, les bus de Dakar Dem Dikk à l’arrêt. Idem pour les bus de Tata et les nouveaux bus en essai du BRT. Les véhicules particuliers sont également devenus rares dans la circulation, les motos jakarta interdis également de circuler, plus d’une centaine de manifestants interpellés, des feux et des flammes dans plusieurs localités, des pneus brulés et les routes jonchées de pierres à travers les Parcelles Assainies, la Vdn, à Pikine, Guédiawaye et à l’intérieur du pays.
Le report de l’élection présidentielle a ainsi donc créé un tollé national que l’opposition, la société civile est les analystes le qualifient de « scandale et de coup d’état constitutionnel ». La Cedeao, l’Union africaine, l’Union européenne, les Etats-Unis ainsi que la communauté internationale n’ont pas tardé de réagir sur ce contexte explosif au Sénégal ».
C.T.MBENGUE